Dérangeant…

David se souvient d’un drame qui est arrivé pendant son enfance. Dans les années 50, après le décès de leurs parents, Meg et sa sœur Susan sont hébergées par leur tante Ruth, la voisine de David. Ruth va mettre en place une relation de plus en plus dérangeante avec les filles recueillies.

Jack Ketchum se sert habillement d’un paradoxe pour rendre son roman déroutant. Son récit est est une succession de tortures affligées à des petites filles (ce qui devrait rendre l’histoire insoutenable) mais le fait que ce soit un enfant le narrateur, rend l’histoire hypnotisante. David n’est pas acteur de l’histoire, il est juste un spectateur de la folie. Il vit les scènes tragiques de l’extérieur et de manière crédule. C’est un enfant et de ce fait, il a plus confiance en ce que lui racontent les adultes qu’en ce qu’il pense lui-même. Il sait que ce qu’il voit est mal, mais si les adultes disent que c’est bien, c’est que c’est bien!
Jack Ketchum se sert donc de cette approche narrative pour nous dévoiler une histoire cruelle, torturée et ensorcelante… On devient ainsi voyeur de cette barbarie, frustré de ne pouvoir agir et n’ayant plus que l’espoir d’une fin plus belle (si c’est possible!).
« Une fille comme les autres » restera pour moi, une expérience tragique, dérangeante et fascinante…

18/20

Une réponse "

  1. Océane (Entournantlespages) dit :

    Ça fait un grand moment que je veux l’acheter et ton avis ne fait qu’augmenter mon envie de le lire !

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