Dystopie pour adultes

station-eleven

Court résumé: Lors d’une représentation au théâtre, le célèbre acteur Arthur Leander décède sur les planches. Au même instant, une catastrophe sanitaire va décimer la planète. Le monde ne sera plus jamais le même…

Mon avis:

Merci aux éditions Payot et Rivages pour cette lecture!

On ne compte plus le nombre d’histoires qui débutent après l’apocalypse, lorsque le monde actuel s’est éteint. Au cinéma, dans les séries télévisées ou dans la littérature, c’est devenu monnaie courante. Dans le genre « Young adults », une catégorie a même été créée pour nommer ce type de roman. On appelle ça une dystopie. Le récit se situe dans un univers imaginaire où l’ancienne société a disparu et où de nouvelles idéologies ont pris le pouvoir.

« Station Eleven » est dans cette veine. Mais seulement dans le contexte, car contrairement aux fictions pour adolescents, ce livre n’ambitionne pas de tout révolutionner. Il imagine juste, avec un réalisme pragmatique, le devenir de notre civilisation après l’extermination de la plupart de la population.
Toutes les histoires tournent autour du personnage d’Arthur Leander, un comédien décédé quelques heures avant la pandémie. Portée par une écriture magnifique, la narration oscille entre le passé, avant la grippe mondiale et le présent, des années après le drame. En naviguant ainsi entre ces deux époques, Emily St John Mandel passe au révélateur notre modernité et ses évolutions technologiques. Celles-ci ayant cessé d’exister, les protagonistes en reviennent à la simplicité des relations. Privé d’électricité, de voiture, d’avion, de téléphone, on ressent tout le matérialisme de notre temps et toute la détresse qu’entraîne sa disparition.

Contrairement aux autres dystopies, dans lequel l’Homme est coupable et n’est qu’un ennemi de lui-même, l’auteure a fait de l’humain la force de son roman. Dans un décor de fin du monde, les êtres vivants, même amoindris, représentent le seul avenir de cette nouvelle planète. Tous les personnages, dont elle fait le portrait, sont très attachants et représentent le lien entre les deux mondes. Sans jamais tomber dans la facilité du grandiloquent ou du spectaculaire, Emily St John Mandel nous offre des tranches de vies passionnantes par leur maturité.
Alors que le synopsis souffrait de déjà vu, ce livre est empreint d’une grande mélancolie et d’une grande humanité, qui m’ont tenu en haleine du début à la fin et font de cette aventure un petit chef d’œuvre, à ne surtout pas manquer.

Rivages 475 pages

18/20

Une réponse "

  1. Madame lit dit :

    J’ai découvert cette brillante écrivaine grâce à ce roman. J’ai beaucoup aimé… D’ailleurs, voici ma chronique : https://madamelit.me/2016/08/31/madame-lit-station-eleven/ La couverture au Québec est différente!

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  2. Oh, à lire donc! Très bien, je l’intègre dans ma Wish list! Merci pour la découverte!

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  3. Edyta dit :

    Je ne lis que de très bonnes critiques sur ce roman.

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  4. J’ai eu des échos de mon libraire qui pour lui est le meilleur livre de cette rentrée. Donc avec ton avis en plus, je pense que je vais le prendre. Merci

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  5. marie dit :

    Ta critique me donne vraiment envie de lire ce livre, tu ne taris pas d’éloges et ta note est vraiment haute, je te dirai bientôt j’espère ce que j’en ai pensé.

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  6. dealerdelignes dit :

    En lecture bientôt 😉

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  7. Celui-ci c’est certain je le lirai ! Surtout que les précédents livre de cette auteur ont su me convaincre ! 🙂 Merci pour ce bel avis ;

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  8. Valérie G dit :

    Il plait beaucoup ce roman et pourtant à part le premier chapitre, je ne l’ai pas aimé.

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  9. Lord Arsenik dit :

    Je suis en train de le lire, très belle découverte… et dire que j’ai failli passer à côté !

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