Relation malsaine

Court résumé: Turtle, 14 ans, passe sa vie dans les bois ou sur la plage de Californie. Mais lorsqu’elle rentre chez elle, elle retrouve son père, personnage violent et abusif…

Mon avis:

Merci aux éditions Gallmeister pour cette lecture!

Ce livre a fait une apparition fracassante sur les réseaux. En quelques jours, les chroniques dithyrambiques ont fleuri à profusion. Devant une telle unanimité, ma curiosité a été piquée, d’autant plus qu’il s’agissait d’un premier roman.

Avant toute chose, je me dois de prévenir que cet ouvrage n’est pas destiné à tous les types de lecteurs (trices). En effet, pour pouvoir s’y atteler, il ne faut pas craindre la perversité et la violence, qui sont omniprésentes tout au long de l’histoire. Ceci étant dit, on suit le destin de Turtle, jeune adolescente, élevée à la dure par son père, avec lequel elle entretient une relation particulière. Elle est sous l’emprise de cet être instable et mal intentionné.

A travers les yeux de cette innocente petite, on va assister à des évènements troublants dans une atmosphère oppressante. De par l’imprévisibilité des comportements de chacun, ces scènes entre les deux protagonistes dégagent une tension palpable. La peur et l’angoisse règnent sur les échanges, toujours à la limite de la rupture. On s’attend à tout, on est sur le qui-vive, à l’affût du drame à venir !

L’enchainement des situations est juste chronologique et ne suit aucun fil conducteur. C’est une succession de d’empoignades souvent brutales, qui dépeint parfaitement la relation toxique père/fille.

Pour une première œuvre, c’est une réussite même si j’ai parfois trouvé le récit parfois un peu trop descriptif (surtout dans les scènes dispensables). J’ai aussi eu un peu de mal à être en empathie avec Turtle. Elevée comme une sauvage, avec son caractère dur et ses réactions froides, je ne me suis pas attaché à cette fillette, personnage désincarné. J’ai plus été spectateur qu’acteur de cette tragédie.
On a affaire à un grand roman d’ambiance qui déstabilise par la violence de ses situations malsaines. Avec la puissance de sa narration asphyxiante et ses quelques défauts, « My absolute darling » n’a pas été un coup de cœur pour moi, mais une chose est sûre, il m’a laissé un goût amer dans la bouche et je ne suis pas prêt de l’oublier.

Gallmeister, 464 pages

24.40€

Traduit par Laura Derajinski

15/20

Une réponse "

  1. jostein59 dit :

    Tu confirmes le côté « Inoubliable ». J’espère pouvoir supporter cette violence.

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  2. lebouquinivre dit :

    Je porte beaucoup d’intérêt à ta chronique, car tout comme toi, j’ai beaucoup entendu parler de ce livre! Le côté malsain du livre ressort dans tous les billets et je ne doute pas qu’il faille avoir le cœur bien accroché! En tout cas, ma curiosité est plus que piquée!

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  3. Matatoune dit :

    Désolée, pas pour moi! Merci de m’éviter une telle lecture!

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  4. Excellente chronique, mais je passerai mon chemin… 😉

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  5. Eve-Yeshé dit :

    je suis tentée mais la violence perversité me freinent un peu
    en tout cas, ta critique apporte un autre éclairage (j’ai lu beaucoup de critiques enthousiastes)

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  6. Comme beaucoup j’en ai entendu parler et serais tentée, mais l’atmosphère me freine… Pas certain que je le lise.On verra !

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  7. aufildeslivres dit :

    J’hésite encore ….

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  8. Cat dit :

    Curiosité piquée… Je note.

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  9. alexmotamots dit :

    Il m’intrigue de plus en plus, ce premier roman.

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  10. krolfranca dit :

    Je suis en train de le lire. J’ai eu du mal à entrer dedans mais maintenant j’ai du mal à le lâcher.

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  11. Farfadet 86 dit :

    C’est un roman monstrueusement envoutant soit on s’y plonge, soit on s’en éloigne en courant…
    Au-delà de ces déchainements de violence qui, comme sur un champ de bataille, surviennent de façon à la fois soutenue comme un sourd grondement et imprévisible par le fracas des assauts, il y a cette force du vivre qui est absolument admirable.
    Les descriptions sont aussi hautes en couleurs, une chromatique riche entre zones d’ombres et paysages éclairés ceci tout à fait en phase avec ce qui est vécu psychiquement…
    Ça et là, au milieu de la tourmente ou dans les périodes accalmie, des réflexions philosophiques viennent apaiser ces flots tumultueux… Turtle vit à proximité du Pacifique… immense paradoxe …
    Bien sûr, on e sort pas indifférent et « intacte » de cette lecture …
    http://www.mirebalais.net/2019/09/j-ai-lu-my-absolute-darling-de-gabriel-tallent.html

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