Déception

Court résumé: A 12 ans, Anna accompagne son père chez Dexter Kerrigan, un homme important. Quelques années plus tard, travaillant dans un chantier naval, elle va recroiser ce personnage, particulièrement lié à son destin…

Mon avis:

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture!

Lors de sa sortie, j’avais lorgné sur «Qu’avons-nous fait de nos rêves », prix Pulitzer 2011. A l’époque, je n’avais pas trouvé le temps de découvrir Jennifer Egan mais je la gardais dans un coin de ma tête. Je me suis donc jeté avec enthousiasme sur son nouvel opus.

Tout démarrait bien. En effet, dès les premiers chapitres, l’ambiance est posée. Dans un premier temps, on se retrouve aux Etats-Unis lors la grande Dépression des années 30. On fait la connaissance d’Eddy et de sa famille. Professionnellement, il est en contact avec un personnage intrigant, Dexter Styles, qui fait partie d’une organisation tout aussi mystérieuse. Cette atmosphère de crise et la présence de ce « Syndicat » mettaient le roman sur de bons rails.

Ensuite, l’histoire se déplace de quelques années pour s’intéresser à sa fille Anna. Cette adolescence met tous les atouts de son côté afin de s’imposer dans un monde d’homme et garde comme objectif de retrouver son père, disparu sans raison. En alternance entre les deux périodes, le lecteur suit les trois acteurs principaux dans leur destin. Et c’est là que j’ai calé !

Alors que « Manhattan Beach » possédait par nature tous les ingrédients pour être un grand livre sociologique sur une période difficile, il s’enlise dans les lieux communs et surtout dans les clichés. Traitant de sujets graves tels que le rôle des femmes, l’influence de la mafia, la guerre ou le handicap, il devient une histoire superficielle avec ses raccourcis et ses facilités. Les protagonistes manquent tellement de nuances que les péripéties en deviennent prévisibles. L’autrice s’attarde sur des détails techniques qui alourdissent le rythme. Pour résumer, ma lecture a été un peu laborieuse.

La plume de Jennifer Egan est pourtant agréable, la lecture fluide. Je me suis accroché, espérant un sursaut mais malheureusement celui-ci n’est jamais venu. Je ne doute pas que ce roman pourra plaire, mais pour moi, tout est trop cousu de fil blanc. Ma déception est donc à la hauteur de mes attentes…

 

Robert Laffont, Pavillons, 533 pages

Traduit par Aline Weill

22€

Une réponse "

  1. Je l’ai vraiment bien aimé, moi, ce livre.
    Bises,
    Maeve

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  2. Marie Kirzy dit :

    Bonsoir Anthony, ben pas mieux ! Je l’ai reçu en masse critique Babelio à la rentrée et déçue pour toutes les raisons que tu annonces. Ce qui m’a achevée, c’est la relation entre l’héroïne et Dexter Styles . Bonne soirée

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  3. lebouquinivre dit :

    Dommage! Nul doute que tes prochaines lectures te satisferont 😉

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  4. Dommage, heureusement la rentrée littéraire en janvier 2019 approche à grand pas avec son lot de pépites à découvrir 😉

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  5. alexmotamots dit :

    Ma PAL te remercie.

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