Court résumé: 1898, à la veille des fêtes de Noël, la bonne société et Zofia Turbotyńska en son sein, se réunit à la Maison égyptienne pour assister à une éclipse totale de lune et prendre part à une séance de spiritisme. Mais ce jour-là, parmi les douze personnes attablées, l’une d’entre elle ne se relèvera pas…

Mon avis:

Je remercie les éditions Agullo pour cette lecture!

Grâce à la résolution de ses deux premières enquêtes, Zofia Turbotinska a décroché son statut de détective. Avec pour seule compétence d’être femme de médecin, elle est maintenant une personne vers laquelle les gens se tournent lorsqu’il y a un crime. Et comme elle avait déjà une haute opinion de ses capacités, elle prend très vite son rôle à cœur.

Quel plaisir de retrouver Zofia la piquante ! Ce personnage est devenu une friandise pour moi. Hautaine et prétentieuse, elle a tout de l’anti-héroïne. Pourtant, grâce à son intelligence, sa ruse et surtout son insolence, elle a réussi à me charmer. Dans la Pologne bourgeoise de la toute fin du 19éme siècle, elle essaye toujours d’imposer sa personnalité. A cette période de l’Histoire où les mentalités et les libertés sont étroits, cette dame de caractère détonne par son effronterie. Mais ce comportement dissonant ne vaut qu’à l’extérieur de son foyer. Chez elle, avec son mari, elle garde son rang de femme obéissante.

Ce troisième épisode est un huis clos. Au fil des investigations, au cours desquelles Zofia fait encore preuve d’indélicatesse, on se rend compte que l’ensemble des protagonistes a des raisons d’avoir commis le meurtre. A la manière d’un roman d’Agatha Christie, tous les suspects sont dans la pièce et le mystère reste entier jusqu’à la fin.

Les polars historiques de Maryla Szymicskowa sont documentés et permettent de mieux comprendre la société de cette époque. L’écriture du duo d’écrivains est toujours aussi soutenue et sied parfaitement à l’univers de l’histoire. Dans un esprit de commérage perpétuel, ils se perdent parfois en digressions. La lecture est donc assez exigeante surtout si on y ajoute les noms imprononçables des personnages. Mais après quelques chapitres d’adaptation, je me suis régalé de cette aventure passionnante aux côtés de la géniale Zofia ! Vivement la suite !

Agullo Noir, 301 pages

Traduit par Cécile Bocianowski

Paru le 18 avril 2024, 22.90€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Ma whislist boude encore une fois 😁. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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