Court résumé: Genève. Un homme en costume s’arrête devant un sans-abri, lui donne son portefeuille, tous ses vêtements, et s’éloigne, nu, une arme à la main. À travers la vitre d’un restaurant, il fait feu sur un client avant de retourner l’arme contre lui.
Strasbourg. Une femme en accoste une autre dans la rue, avant de l’abattre et de se donner la mort. Même modus operandi. Pourtant, les tueurs ne se connaissaient pas et ne connaissaient pas leurs victimes.
À la tête des Furies, un groupe d’assassins professionnels, Alecto comprend aussitôt : quelqu’un en veut à son business, peut-être même aux Furies…

Mon avis:

Je remercie les éditions du Masque pour cette lecture!

Quel plaisir de retrouver l’électrique et redoutable Yvonne Chen et les Furies ! Avec ce nouveau tome, Nicolas Lebel continue de tracer la voie d’une série aussi haletante qu’addictive, qui se renouvelle à chaque épisode.

Yvonne, qu’on avait laissée en suspens, revient au cœur du jeu. Elle est confrontée à un système qui s’effondre, à des ennemis invisibles et à des dilemmes qui vont la fragiliser. Jusque-là insensible, elle laisse pour une fois apparaitre quelques émotions. Et puis… il y a les Furies. Ce groupe hors normes prend lui aussi un nouveau virage. On entre dans une nouvelle phase de leur combat, plus complexe, plus sombre aussi. L’auteur étoffe son univers avec intelligence, injecte de nouveaux enjeux, de nouvelles alliances, et ça fonctionne parfaitement.

Dans ce quatrième opus, dès les premières pages, on est happé. Pas de préambule longuet ici. L’action démarre pied au plancher, sans jamais lever le pied. C’est nerveux, ciselé, précis. On sent la patte de l’auteur, son sens du rythme, sa capacité à faire monter la tension tout en distillant juste ce qu’il faut d’humour noir. Nicolas Lebel maîtrise son sujet et nous offre un cocktail explosif : des dialogues qui claquent, des scènes d’action dignes d’un film, et surtout, un attachement grandissant à ses personnages.

Contrairement à certaines chroniques que j’ai pu voir passer, je ne conseille pas de lire ce volume seul. L’univers qu’a créé l’auteur est complexe. Je pense que chaque épisode apporte une véritable redistribution des cartes qu’il faut avoir en tête pour appréhender au mieux cette nouvelle aventure. Sans ça, vous passerez à côté de l’originalité de l’œuvre.

« La ruche » confirme que cette série a tout d’un classique moderne. Si vous aimez les thrillers nerveux, les personnages badass et les récits qui bousculent, foncez. Les Furies n’ont pas dit leur dernier mot !

Le Masque, 312 pages

Paru le 5 mars 2023, 21.50€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Punaise, la chronique qui dépote à toute berzingue. Merci à toi 🙏 😘

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  2. Lilou dit :

    Je l’ai terminé et comme toi j’ai beaucoup apprécié de retrouver Yvonne et les Furies… et c’est vrai qu’il est tout de même préférable d’avoir lu les précédents pour déguster comme il se doit cette histoire incroyable qu’est la ruche ! Nicolas Lebel est quand même vraiment doué ! 😉

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  3. Hello K79 🌞 Merci pour la découverte de La Ruche de Nicolas Lebel 👍 Et chouette la photo, en passant 😃

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