Court résumé: Quand Gaëlle apprend que sa grand-mère, Yan, vient d’être victime d’un AVC, elle court la rejoindre sur son île en Bretagne. À l’hôpital, Yan se trompe d’époque, de lieu, voit des choses qui n’existent pas. Dans ses propos décousus auxquels personne ne prête attention, un détail interpelle Gaëlle : un signe, que la vieille femme affirme avoir reçu après 55 ans…
Mon avis:
Je remercie les éditions Récamier pour cette lecture!
Il est des livres qu’on referme en silence, le cœur un peu bousculé, les yeux encore embués. Les derniers livres de Solène Bakowski sont de ceux-là. J’avais donc hâte de faire à nouveau vibrer ma corde sentimentale avec ce nouveau roman.
Dès le début, on retrouve la patte particulière de l’autrice : une écriture fine, sensible, qui nous envoute sans qu’on s’en aperçoive. L’autrice a ce talent rare de parler de douleurs immenses sans jamais verser dans le pathos. En alternant les points de vue, elle tend un fil entre passé et présent, entre souvenirs cachés et réalité floue. On sent, derrière chaque phrase, cette capacité unique à sonder l’âme humaine, à révéler les failles sans jamais juger. Il y a une nouvelle fois dans ce roman une nostalgie douce-amère, un regard pudique sur les traumatismes que le temps ne guérit pas, mais que la vie espère reconstruire.
L’émotion est au cœur de l’histoire : dans les silences des personnages, dans les regards, dans les gestes qui disent plus que les mots. À travers cette histoire, c’est aussi la délicatesse de l’écrivaine qui transparaît : une profonde humanité, une infinie tendresse pour ses protagonistes traumatisés. Elle leur offre, malgré tous leurs tracas, des éclats de lumière, des instants de grâce, des soupirs d’espérance.
« La plus jolie fin du monde » fait appel à toutes les émotions du lecteur. Une lecture qui pointe nos fêlures et rappelle que malgré les blessures, il reste toujours un peu d’espoir. Même si l’intrigue de l’histoire est moins percutante que les précédentes, je me suis laissé prendre au jeu. Ce roman, avec sa beauté fragile et sa pudeur bouleversante, m’a pris dans ses filets. Comme tous les textes de Solène Bakowski, à lire en prenant son temps, pour en savourer la beauté fragile !
Récamier, 319 pages
Paru le 6 février 2025, 21.90€



Tu as écrit l’écrivaine, pas l’autrice. Merci pour Solène. Très jolie chronique. Merci à toi 🙏 😘
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Pourquoi elle n’est pas écrivaine? (Pour moi écrivaine, féminin d’écrivain, autrice, féminin d’auteur ? )
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Si, elle l’est Solène, mais pour moi, c’est un cran au dessus. ☺️
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Tu es chiante quoi!😂
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Ouaip. 🤣
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Une bien réussie chronique sur un roman qui le vaut bien ! 😄
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Merci!
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