Court résumé: Londres, 2021. Campbell Flynn, historien de l’art, vient de connaître un succès inattendu avec sa biographie de Vermeer. Né dans un quartier populaire de Glasgow et marié à une cousine de la famille royale, il pense avoir échappé à toutes les menaces de son enfance. Première erreur fatale. La seconde sera de ne pas saisir que le monde est en train de changer…
Mon avis:
Je remercie les éditions Métailié pour cette lecture!
C’est par hasard que j’ai découvert ce livre et son auteur. Et très rapidement, j’ai compris qu’il me demanderait une grosse implication si je voulais en extraire toute la moelle. Il fait plus de 600 pages, son rythme est lent, ses dialogues sont longs. Andrew O’Hagan prend son temps afin de nous présenter l’ensemble de son tableau. On y rencontre des dizaines de personnages, de tous âges et toutes classes sociales : un étudiant hacker, un travailleur clandestin, un acteur, un DJ, des trafiquants de drogues et d’êtres humains mais aussi un historien écrivain, une avocate, un duc, un oligarque russe, un casting très éclectique ! Mais lorsque je me suis imprégné de tout cet univers, j’ai pu profiter pleinement de cette fresque contemporaine et cynique.
La qualité première de ce roman choral est sa neutralité. En effet, alors qu’il entre dans l’intimité de personnes variées, avec des passés différents, des caractères différents et des conditions différentes, il ne prend jamais parti. Les situations nous sont présentées avec des changements de points de vue. Le récit oriente donc son chemin en fonction des protagonistes et des idéologies qu’ils prônent. Cette manière de présenter les faits permet de mettre en perspective les décisions de chacun et d’être le plus objectif possible face aux comportements individuels.
Peut-être un peu trop fourni en thèmes, « Caledonian Road » reste un roman social efficace, digne descendant du courant naturaliste. Il place les personnages, avec leur hérédité, dans un milieu défini et imagine toutes les interactions qui pourraient en surgir. Il devient alors un caléidoscope de la société moderne londonienne. En voguant entre l’art, la famille, la politique, l’argent, le sexe et le pouvoir, son réalisme cru raconte beaucoup de choses sur le monde d’aujourd’hui. Une lecture qui met en lumière avec mordant les maux de notre époque !
Métailié, 647 pages
Traduit par Céline Schwaller
Paru le 22 août 2025, 24.50€



Même pas mal qu’elle a dit ma whislist 😂.
Merci à toi pour le partage de la chronique 🙏 😘
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