Polar noir
Court résumé: Suite à la mort de son coéquipier, Frank Parish, inspecteur au NYPD est contraint de consulter une psychothérapeute, qui le conduira à raconter l’histoire de son père. Parallèlement il conteste la décision de sa hiérarchie, pour continuer à enquêter sur le meurtre d’une jeune fille, qu’il croit victime d’un tueur en série.
Mon avis: Après avoir lu « Seul le silence » qui se rapproche plus du style roman noir, RJ Ellory nous livre avec « Les Anges de New York » un véritable polar, mais toujours noir bien sûr.
Le récit de la traque visant à identifier un serial killer, est entrecoupé d’entretiens entre l’inspecteur en charge de l’affaire et la psychologue de la police. Ces parties m’ont un peu moins intéressé, car elles n’apportent aucune plus-value à l’histoire si ce n’est les explications sur le passé et donc le caractère de Frank Parish.
Éclipsé par le passé glorieux d’un père qu’il considère comme un imposteur, Parish va construire son personnage tourmenté et auto-destructeur toujours sur le fil du rasoir, dans son métier comme dans sa vie privée. Et d’ailleurs dans cette enquête, poussé par ses intuitions, il va très souvent et délibérément dépasser les limites de l’acceptable pour pouvoir confirmer ses convictions et son besoin de justice. Il va donc enchaîner les interrogatoires et les fouilles plus ou moins légales pour conforter ses propres certitudes, au détriment de la neutralité nécessaire pour ce genre d’investigations.
L’écriture de RJ Ellory est toujours juste, et même si cette fiction ne dépeint pas vraiment une fresque sur la police corrompue de New York, comme le titre et une bonne partie du roman nous le laissaient présager, elle s’avère être un polar pour le moins efficace.
Le livre de poche 666 pages
16/20