Vision de l’Afrique
Au début des années 1900, pour sa survie, Hannah est forcée de quitter sa Suède natale pour tenter une nouvelle vie en Australie. Durant le voyage et après plusieurs péripéties amoureuses, elle se retrouve propriétaire d’une maison de passes au Mozambique.
J’avais été déçu par ma première approche des polars de Henning Mankell. Dans l’exercice du roman, il remonte un tantinet dans mon estime. En effet, cette aventure, basée sur un personnage qui a réellement existé, m’a permis de passer un agréable moment. Même si j’ai eu un peu de difficultés à entrer dans l’histoire au début, même si le rythme du livre est assez lent, je ne me suis jamais ennuyé. Grâce à son expérience personnelle, l’auteur a su me faire voyager jusqu’au Mozambique, et me faire ressentir l’atmosphère particulière qui habite ce pays. La tension entre les Blancs et les Noirs est palpable et couvre les relations d’un voile de suspicion et d’instabilité. Par le jeu du hasard, Hanna issue de son milieu pauvre et froid, se retrouve avec le statut de privilégiée dans ce pays chaud. Son caractère va évoluer au fil des péripéties. Elle va devenir une femme totalement différente dont les convictions vont changer devant l’injustice humaine.
Henning Mankell a transposé sa vision de l’Afrique dans le microcosme d’un bordel. Il a réuni toutes les facettes de l’Homme dans la vie de cet établissement : l’amitié, l’amour, la haine, les vices, les mensonges… Avec un peu plus d’approfondissement, certains personnages auraient pu être vraiment attachants et le message plus percutant. Deuxième essai un peu plus convaincant, lecture simple et plaisante, qui ne marquera tout de même pas mes souvenirs, faute de véritable originalité dans l’histoire ou dans le style d’écriture.
Points (livre de poche) 373 pages
15/20
Ce roman fait partie de la sélection du meilleur roman 2015 des éditions Points