Nostalgie
Court résumé: En 1905, Enza et Ciro se rencontrent alors qu’ils sont encore des enfants. L’histoire va faire que leurs destins vont être liés.
Mon avis:
Avec la guerre en toile de fond, « L’Italienne » est un roman qui traite de l’amour et du déracinement.
On y découvre les deux vies d’Enza et Ciro qui sont irrémédiablement liées par le destin. L’auteur profite de cette aventure pour nous faire découvrir le sort de ces expatriés italiens partis chercher en Amérique la solution à tous leurs problèmes. Le déséquilibre entre la pauvreté de l’Italie et l’abondance des États Unis est parfaitement représenté.
On connaît le passé des protagonistes, on suit leurs vies pleines de joies, de peines, d’amour, d’amitié mais surtout de nostalgie. Car même si les protagonistes paraissent trouver leur bonheur sur cette terre promise, leur village et leur famille d’origine sont inscrits dans leur mémoire et restent à jamais leurs regrets les plus profonds. Adriana Trigiani a voulu personnifier le destin de ces immigrés, condamnés à quitter leur foyer pour leur survie et celle de leurs proches mais qui gardent toujours au fond d’eux la force de leurs racines.
Enza et Ciro sont des personnages attachants et le désir de les voir ensemble ne m’a pas lâché. Leurs différentes rencontres sont écrites sur leurs lignes de vie et leur amour semble pouvoir franchir tous les obstacles. Les aléas de la vie et les choix qu’ils font, vont les entraîner dans une relation pour le moins chaotique.
Toutes ces tentatives de rapprochement m’ont captivé et c’est lorsque les deux amoureux ont semblé enfin se retrouver pour de bon que le roman perd de sa force. En effet, dans la dernière partie du livre, quand l’amour a gagné et qu’il transpire la sérénité, le récit devient malheureusement sans saveur, sans passion. J’ai eu l’impression que l’auteur n’avait pas d’idée précise sur la fin à donner à cette idylle. Que faire du bonheur lorsqu’enfin, on l’a trouvé ? Le récit traîne en longueur et les événements perdent de leur intérêt. C’est dommage car les trois quarts du roman étaient passionnants.
Points 625 pages
15/20
Ce livre fait partie de la sélection du meilleur roman Points 2015
Pour ma part j’ai adoré la plume de l’auteure. Même s’il est vrai qu’à la fin le suspense avait disparu, on reste quand même dans la pure réalité des choses, elle n’extrapole pas, elle ne simplifie pas, elle témoigne.
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Je l’ai lu il y a plus d’un an. J’ai retrouvé cette critique que j’avais oublié de diffuser. Avec du recul, je garde un bon souvenir de cette histoire!
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