Troublants souvenirs
Court résumé: Armand Choulans est un affabulateur. Il s’invente mille et une vie diiférentes. Il élève son fils avec ses croyances, l’entraînant avec lui dans ses délires.
Mon avis: En général, les autobiographies contemporaines me fatiguent. Écrire sur soi et sur son intimité, c’est pour moi, comme croire que sa vie va intéresser les autres. Et dans la plupart des cas, le quotidien et le passé d’un écrivain ne me captive pas. Ça n’a souvent d’intérêt que pour celui qui se raconte. D’ailleurs je ne vais vers ce genre de récit que lorsque l’on me l’offre ou me le propose, jamais de moi-même.
Mais cette fois-ci, j’ai fait une exception. J’ai pris cette décision pour la simple et bonne raison que c’était Sorj Chalandon qui s’y collait. Cet auteur m’avait passionné quand je l’ai découvert avec « Mon traître » et « Retour à Killybegs », son diptyque sur l’IRA. Il m’avait ensuite secoué et bouleversé avec son théâtral et guerrier « Quatrième mur », à tel point que je m’étais promis de lire tous ces écrits à venir. Et autant vous dire tout de suite que j’ai bien fait.
Comme souvent chez lui, l’histoire qu’il partage avec nous, n’est pas totalement autobiographique, car il utilise des prénoms fictifs, des métiers fictifs. Mais on sent bien à la fermeture du livre qu’il a voulu se raconter lui-même à travers une fiction un peu romancée. L’écriture de Sorj Chalandon est toujours aussi précieuse. Sans fioritures et composée de phrases courtes, elle nous plonge dans le cerveau du narrateur pour nous en faire ressentir toutes les émotions. Et comme dans ses romans précédents, les sentiments qui transpirent de ce texte, ne sont jamais excessifs. L’auteur fait une nouvelle fois preuve d’une extrême justesse, comme s’il ne voulait ou ne pouvait pas tricher et c’est ça qui rend son œuvre si captivante.
Le récit est divisé en deux parties qui résument l’état d’esprit du narrateur par rapport au comportement de son père. Une première est consacrée à son enfance qui fait la part belle à l’innocence, à la naïveté mais aussi à la tyrannie. La seconde s’attache à son âge adulte où il est surtout question de détresse et de tristesse. Grâce au talent de Sorj Chalandon, j’ai vécu à ses côtés toutes ces émotions, souvent le cœur serré et je réitère donc ma promesse…vivement le prochain !
Grasset 316 pages
J’hésitais à le mettre dans ma Wishlist, pour diverses raisons, mais finalement, tu auras su me convaincre.
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Tu ne seras pas déçue ! Tu me diras…
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Totalement d’accord avec votre chronique. Je l’ai même noté 5/5 sur le site « lecteurs.com ». J’avoue que, bizarrement, la seconde partie m’a encore plus bouleversée que la première. C’est véritablement un roman magnifique.
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La première partie est plus insouciante. La seconde est émouvante! Sorj Chalandon ne me déçoit jamais!
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J’ai beaucoup aimé ce livre 🙂
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En 4 livres, Sorj Chalandon ne m’a jamais déçu!
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[…] Mon avis sur ce livre : chronique ici […]
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