Petite fin
Court résumé: Katniss est sortie indemne de ses seconds jeux de la faim. Elle est maintenant recluse dans le district Treize et prépare avec le peuple la rébellion.
Mon avis:
J’étais resté sur une bonne impression après les deux premiers volumes. Ils avaient les défauts des romans « Young Adult » mais ils étaient efficaces. Ce troisième et dernier épisode ne reprend pas tout à fait les mêmes codes et c’est ce qui est son principal handicap. En effet, dans cette aventure, le processus angoissant des Hunger Games n’est pas repris et laisse plutôt la place à un processus de politique et de guerre. Le peu de profondeur des personnages, le manichéisme caricatural des deux camps et le manque de développement des enjeux diplomatiques, inhérents à ce genre de littérature, trouve ses limites dans cette dernière bataille. Tout est survolé et il ne reste que des scènes d’action pure sans véritable but.
De plus, Katniss, l’héroïne jusque-là incontestable, perd de sa superbe et devient simple témoin de la révolte de son peuple. Elle est constamment blessée, n’assiste pas aux plus grands combats et n’a quasiment aucun impact sur l’histoire. Son avis n’a même plus d’importance dans les décisions prises par la rébellion. Si elle n’était pas un symbole nécessaire, la révolution pourrait se faire sans elle. Malgré une narration à la première personne, on ne connaît toujours pas ses sentiments, elle est toujours aussi insipide et m’a donc semblé bien inutile.
Là où les deux premiers avaient compensé leur superficialité par un suspense et un rythme fou, ce dernier tome ralentit et perd son charme en même temps que sa particularité.
Ceci étant dit, pour ne pas passer pour un blasé, j’ai tout de même passé un bon moment sans jamais m’ennuyer. C’est toujours simple et incisif. Je garderai un bon souvenir de cette trilogie si originale. Depuis, beaucoup essaye de copier et de réitérer l’exploit, mais « Hunger Games » restera comme la première dystopie adolescente vraiment marquante, avec une préférence pour le premier volume et son originalité.
14/20
La trilogie Hunger Games 15/20