Court résumé: Izia regarde son mari quitter l’appartement où ils ont élevé leur fille Zoé, renversée par un chauffard quelques mois auparavant. Izia n’a pas un geste pour le retenir. Elle est soulagée d’être seule avec son chagrin, libre de s’enfermer dans la chambre intacte de Zoé…

Mon avis:

Je remercie les éditions Calmann-Levy pour cette lecture!

J’avais beaucoup aimé le précédent roman de Cécile Pivot. De ces échanges épistolaires se dégageait une humanité qui m’avait bouleversé. Déjà présent dans « Les lettres d’Esther », le deuil est encore au cœur de ce nouvel ouvrage.

Izia et son mari, couple heureux, se retrouvent confrontés à la disparition de leur fille, le genre de drames dont on ne se remet jamais vraiment. Dans une narration à la première personne, on entre dans la tête de cette jeune mère endeuillée. On assiste à son combat pour essayer d’oublier. Elle est confrontée au choc entre les souvenirs nostalgiques et une réalité qui, elle, ne s’arrête jamais. Elle doit faire face au quotidien alors que les souvenirs la poursuivent constamment. Ces deux univers sont en conflit perpétuel dans son esprit et elle n’arrive pas à s’en libérer. Son récit est entrecoupé de quelques pensées du conjoint qui s’est éloigné et qui vit aussi son propre chagrin.  

L’autrice sait décortiquer l’âme humaine afin d’en dévoiler les tourments. Les sentiments de l’héroïne sont parfaitement exprimés et on s’identifie à son mal-être. Cette quête de reconstruction passe par différents paliers que le lecteur vit à ses côtés. Ses douleurs intérieures deviennent les nôtres. On passe alors par une succession d’émotions dans l’espoir d’une libération.

Moins original que son prédécesseur, « Mon acrobate » n’en reste pas moins touchant. Cécile Pivot a un véritable don pour traiter des thèmes difficiles avec justesse. Elle ne se laisse pas entraîner dans la surenchère et ne tombe jamais dans le pathos. Ces textes font preuve d’une extrême délicatesse tout en nous confrontant à la dureté de la vie. Vous sortirez différents de cette histoire qui brille comme une bougie au fond d’un tunnel. Malgré les souffrances, le monde continue de tourner et c’est aussi ça le message du livre.  

Calmann-Levy, 252 pages

Paru le 17 août 2022, 19,50€

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  1. laplumedelulu dit :

    On a vécu ça dans mon entourage, je ne le souhaite à personne. Jolie chronique au demeurant. Merci Anthony ❤️

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  2. alexmotmots dit :

    Je note plutôt le précédent, alors.

    J’aime

  3. frconstant dit :

    Belle chronique pour un drame qui n’est pas si exceptionnel pour autant. pensées pour ceux qui vivent ce genre de claques!

    Aimé par 1 personne

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