Court résumé: Septembre 1953, New York. La rédaction de Life magazine est en deuil. Son reporter de guerre vedette, Robert Kovacs, a trouvé la mort en Indochine française. Persuadée que sa disparition n’a rien d’accidentelle, Elizabeth Cole, photographe de la page mondaine, décide de lui succéder en tant que correspondante de guerre…

Mon avis:

Je remercie les éditions Robert Laffont pour cette lecture!

Je suis un grand fan de l’univers de Laurent Guillaume. Dans ses polars, il nous parle de géopolitique, d’espionnage, de criminalité, le tout dans une atmosphère bourrée de testostérone ! Il aime nous entrainer au cœur des conflits armés, auprès d’hommes qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre.

Cette fois-ci, le récit se déplace en Indochine française, à l’époque de la décolonisation. Entre laotiens, chinois, vietnamiens, français ou américains, chacun y va de sa petite combine pour arriver à ses fins. Elizabeth Cole, une jeune correspondante de guerre américaine se jette dans ce panier de crabes.

Mue par une volonté de s’imposer dans un milieu sectaire, elle se lance à tombeau ouvert dans une quête de vérité. Mais lors de ce parcours, elle comprend que la réalité est parfois surprenante. Ses convictions se heurtent aux comportements des hommes de terrain.

« Cessez de voir de l’honneur dans la guerre, c’est l’endroit qui en est le plus dépourvu »

Ce personnage principal féminin apporte une touche de fraicheur à ce milieu viril. Mais elle a aussi un caractère bien trempé et donne du fil à retordre à cette bande de manipulateurs. J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre, entre dialogues malicieux, scènes d’action et manigances en tous genres. Grâce à un travail de recherche particulièrement documenté et à son savoir-faire dans la narration, Laurent Guillaume nous passionne pour cette enquête sur fond d’histoire vraie. Le rythme est soutenu et l’auteur n’est pas avare en rebondissements. Cette aventure est à la fois instructive sur les jeux de pouvoir de ce moment de l’Histoire et entrainante par son scénario complexe. « Saïgon » étant le premier volet de la série « Les dames de guerre », je suis impatient de retrouver la jeune femme pétillante pour une nouvelle intrigue !

La Bête Noire, 468 pages

Paru le 29 février 2024, 20.90€

Une réponse "

  1. Céline C. dit :

    Merci Anthony pour cette chronique ! Je viens de le commander et ton avis sur ce roman me promet une belle lecture 😉.

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  2. Je rejoins ton avis, le personnage de cette journaliste est charismatique, la toile de fond historique passionnante. J’ai beaucoup aimé moi-aussi. Merci Anthony pour ce beau retour 🙂

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  3. laplumedelulu dit :

    Mon Papa y a vécu à Saïgon.
    Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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  4. PHILIPPE D dit :

    C’est encore un auteur que je dois découvrir…

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  5. alexmotamots dit :

    Je note le premier titre, alors.

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