Court résumé: 2012. Village de Bumia, à l’est de la République Démocratique du Congo. Un groupe armé surnommé  » les arracheurs  » y commet les pires atrocités. Parmi les victimes, Gloria et sa fille Phionah… 2017. Au coeur de Bruxelles, dans le quartier populaire de Matongé, un homme défiguré et énucléé est retrouvé dans un caniveau. L’inspecteur Karel Jacobs reconnaît la signature des  » arracheurs « …

Mon avis:

Je remercie les éditions IFS pour cette lecture.

Clarence Pitz est autrice belge sur laquelle je vois passer un grand nombre de chroniques passionnées. Depuis plusieurs années, je me somme de la lire mais il aura fallu attendre son quatrième livre pour qu’enfin je me lance.

Dès les premières pages, le ton est donné. Elle nous met face à des scènes atroces et j’ai très vite compris qu’elle n’allait rien nous épargner. Le lecteur est tout de suite dans l’ambiance ! Le texte nous balade ensuite du Congo à Bruxelles, du passé au présent. On suit à tour de rôle les différents protagonistes de ce drame, qui refait surface après quelques années.

L’intrigue consiste à trouver l’identité d’une victime ainsi que tous les évènements qui ont conduit à ce crime atroce. Pour ce faire, les enquêteurs doivent creuser l’histoire des suspects au risque de d’exhumer les pires rancunes. Les pièces du puzzle se positionnent au fur et à mesure du récit. Mais grâce à une narration léchée et à une maîtrise du scénario, l’autrice arrive à conserver le mystère jusqu’à la fin.  

L’écrivaine s’appuie sur ses expériences et connaissances judiciaires et anthropologiques afin de nous confronter à une aventure à la fois crédible et immersive. Elle connait ses sujets. Cela lui permet de nous introduire dans un monde africain bouleversant où l’Homme a perdu beaucoup de son humanité. On alterne donc dans la lecture entre attraction pour l’histoire et sidération des situations.

« Les enfants du serpent » raconte entre les lignes les conditions tragiques de ces laissés-pour-compte du capitalisme moderne. Derrière ce thriller d’une violence assumée et d’une grande efficacité se cache une tragédie humaine qui conduit les hommes à des actes insensés.

Pour l’avoir rencontré en salon, j’avais déjà constaté que Clarence Pitz était adorable et sympathique. Je sais maintenant qu’elle est aussi talentueuse !

Phénix Noir, 473 pages

Paru le 8 octobre 2024, 19€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Ça file des frissons. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire