Court résumé: Après des années sur le front à soigner les autres au péril de sa vie sous l’égide de la croix rouge internationale, une autre guerre attend Grégory. Lors d’une dernière mission en Afghanistan les rôles s’inversent : les humanitaires deviennent des cibles…

Mon avis:

Je remercie les éditions Récamier pour cette lecture!

Le premier volume « Blast » nous infiltrait dans la vie d’un humanitaire. Il s’intéressait aux personnes hors du commun qui donnent leurs vies pour sauver celles des autres. Dans cette seconde partie « Trauma(s) », Karine Giebel fait endurer les pires tortures à son héros et en observe les séquelles. Mais ces deux aventures ne sont en fait qu’un même destin. Le destin d’un homme au grand cœur qui va se battre contre les traumatismes violents que lui ont infligés la vie.

Le récit est long. Il n’hésite pas à ressasser les évènements, à multiplier les déboires de son personnage principal. J’ai d’ailleurs ressenti un peu de lassitude au milieu du livre. Mais arrivé au dénouement de l’histoire, j’ai compris que cette profonde immersion était nécessaire pour rendre réelle cette expérience. Au cours des 1200 pages de l’ensemble de l’œuvre, j’ai vécu, souffert, ri, pleurer au plus près de Grégory. Son monde extraordinaire est devenu mon quotidien et je me suis pris en pleine face cette claque émotionnelle.

Toutes mes lectures de cette autrice ont en commun de m’exténuer psychologiquement. Ce diptyque ne déroge pas à la règle. Elle nous plonge la tête sous l’eau avec des scènes indicibles, avec de la violence exacerbée, avec de l’injustice insoutenable. Et de temps en temps, elle nous donne une bouffée d’air avec de la fraternité à toutes épreuves et de l’amour inconditionnel. J’ai encore subi, comme dans des montagnes russes, cette multitude de sentiments contradictoires.

L’épaisseur des livres peut faire peur, j’en suis conscient. Mais sachez que quand Karine Giebel s’intéresse à un thème, elle ne fait jamais les choses à moitié. Elle crée une réalité dans laquelle votre cœur va sombrer. Elle vous attire vers le fond pour ne plus vous laisser respirer. A travers ces drames extrêmes, votre empathie et votre part d’humanité seront stimulées. Vous en sortirez brisés mais grandis !

Récamier Noir, 753 pages

Paru le 10 octobre 2024, 24€

Une réponse "

  1. Elle est trop forte Karine Giebel 🙂

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  2. laplumedelulu dit :

    J’attendais ta chronique avec impatience, j’ai eu du mal à passer à une autre lecture.
    Madame Giebel est la spécialiste des montagnes russes émotionnelles, à chaque fois, on y laisse un bout de nous même. Effectivement c’est un peu long, mais on comprend pourquoi et tu le résumes très bien. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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  3. laplumedelulu dit :

    « Ce sourire, il est pour toi »

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  4. philippedesterb599461a21 dit :

    C’est définitivement mon auteure préférée ! Elle a souvent réussi à me toucher profondément.

    Je lirai ces deux romans lorsqu’ils seront tous les deux en poche. C’est vrai que l’épaisseur des livres peut faire peur, mais c’est tellement passionnant qu’on ne voit pas les pages défiler.

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  5. Lilou dit :

    Merci Anthony pour cette très belle chronique… Il faut déjà que je lise le 1er tome… Je veux le lire mais je recule toujours un peu car je sais que ça va être terrible et beau !

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  6. Je suis dedans, et effectivement, c’est asphyxiant !

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  7. Dans ma Pal ! Mais je retarde le moment d’en débuter la lecture car je pense que, comme le précédent, ça va être dur et un peu long. Ce que confirme ta chronique.

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