Court résumé: 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller…
Mon avis:
Je n’avais pas relu de Joël Dicker depuis son premier bestseller. Je me souvenais d’un thriller alambiqué qui fonctionnait parfaitement. Plus de dix ans après, la recette de cet auteur semble inchangée. Dans ce nouvel opus, l’intrigue est rendue complexe par la multitude de ramifications qu’elle prend. On y suit plusieurs protagonistes, plusieurs pistes et les retournements de situations sont nombreux.
Seulement, pris par son envie de désarçonner le lecteur, le récit accumule les situations rocambolesques et les coïncidences au point qu’elles en deviennent improbables. A l’instar de certaines histoires de Michel Bussi, l’écrivain helvète semble négliger la véracité des évènements au profil d’un scénario renversant. Cette quête d’efficacité affecte aussi les acteurs du drame. En voulant rendre leurs passés nébuleux à tout prix, leur personnalité est survolée. Les personnages, surtout les femmes, en deviennent des clichés, à la limite de la caricature. Je ne suis attaché à aucun d’entre eux tant ils manquaient de nuances. Sans crédibilité, sans incarnation, ce polar est alors un objet un peu superficiel auquel j’ai eu du mal à croire.
Malgré ces éléments dérangeants, en public bienveillant, j’ai décidé de mettre ma raison de côté pour pouvoir profiter de cette écoute. L’interprétation de Laurent Natrellat est excellente et maintient le suspense jusqu’au bout. Le style de Joël Dicker est toujours simple et accessible. La mécanique est bien huilée et les chapitres s’avalent avec frénésie. Tout est chorégraphié à merveille dans l’objectif d’être efficace.
Si on ne bloque pas sur les invraisemblances, « Un animal sauvage » est donc un bon divertissement qui ravira une grande partie des lecteurs. Dans la même veine que « Harry Québert » mais beaucoup plus défectible, ce thriller sera un compagnon acceptable pour accompagner vos voyages en train. Pour les plus exigeants, son aspect préfabriqué risque de vous chagriner !
Lizzie, 10h07min
Lu par Laurent Natrella
Paru le 27 février 2024, 23.99€



Je l’ai lu il y a peu. C’était le premier Dicker que je lisais et j’ai bien aimé, mais je dois dire que, maintenant, il ne m’en reste rien.
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C’est une petite lecture agréable et efficace!😉
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Le version audio me tenterait davantage, mais j’avoue que je suis déçue par tous ses derniers livres (depuis Le livre des Baltimore), alors bon, pour l’instant je continue de passer mon chemin.
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Je ne l’avais pas lu depuis longtemps. Mais celui-ci ne restera pas dans ma mémoire.
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Je les ai tous offerts à ma belle fille, ça ne passe pas avec moi. 😂, par contre, elle a bien aimé. Merci beaucoup pour ta franchise et la chronique 🙏 😘
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ah, pas encore lu, mais un auteur que j’aime beaucoup pourtant
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Tu me diras!😉
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J’ai beaucoup aimé retrouver Joël Dicker dans ce qu’il sait faire de mieux avec ces 2 derniers romans parus : Alaska Sanders et Un animal Sauvage. J’avais trouvé qu’il s’était un peu égaré avec L’énigme de la chambre 622.
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Une fan!😉
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Merci pour ta chronique honnête ! Vu ma PAL, je vais passer mon tour… 😉
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Je te comprends ! 😉
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