Court résumé: Maud, vingt-cinq ans, entretient une relation fusionnelle avec sa mère. Quand sa psychiatre lui explique que ce lien l’empêche de s’épanouir, la jeune femme décide de prendre ses distances avec la figure maternelle. Jusqu’au jour où Maud découvre sur son répondeur un message paniqué de cette dernière. Un message qui se conclut par « Je l’ai tué »…
Mon avis:
Je remercie les éditions Verso pour cette lecture!
Comme elle aime le faire, Chrystel Duchamp nous plonge dans un nouveau huis clos. Avec une maîtrise consommée du suspense, elle nous entraîne dans une atmosphère déstabilisante où chaque détail compte et où chaque personnage cache des secrets.
Dès le début, on est saisi par l’ambiance étouffante qui se dégage du récit. L’autrice excelle dans l’art de dépeindre des lieux clos où l’air semble se raréfier à mesure que l’horreur se répand. Les murs semblent se resserrer autour de l’héroïne, et le lecteur, impuissant, assiste à la montée inexorable d’une tension insoutenable.
L’horreur, dans ce roman, n’est pas seulement physique, elle est aussi psychologique. A travers ses souvenirs confus, Maud est confrontée à ses propres défaillances, ses propres démons. La relation à sa mère est saturée de bons sentiments, ce qui la rend instable. La romancière joue en même temps avec cette palette d’émotions et avec nos nerfs, distillant des indices subtils qui laissent présager le pire.
Le suspense est savamment dosé, montant crescendo jusqu’à un paroxysme presque insupportable. Chaque chapitre apporte son lot de révélations et de questions, maintenant le lecteur en haleine jusqu’aux dernières pages. On se surprend à tourner les pages frénétiquement, avide de connaître la suite, tout en redoutant ce qui va se passer.
Cependant, si le voyage est palpitant, la destination m’a laissé un goût d’inachevé. Ne maîtrisant pas les maladies mentales, la fin, bien que spectaculaire, m’a semblé tirée par les cheveux. Et même s’il s’avérait qu’elle était crédible, je la trouverais un peu facile.
Mais cela n’enlève rien au talent de Chrystel Duchamp qui a su me tenir en haleine avec une montée en puissance bien orchestrée. « Où tu seras reine » reste un roman captivant qui vous tiendra éveillé jusqu’au bout de la nuit. Préparez-vous à entrer dans un univers où la peur et l’angoisse règnent en maîtres, et où chaque page tournée vous rapproche un peu plus de l’inévitable !
Verso, 317 pages
Paru le 17 janvier 2025, 20.90€




Le truc qui fracasse bien visiblement, on va attendre la version poche, comme ça, je prends des forces. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘
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Oui, même si je n’ai pas aimé la fin!😉
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Ah. Ça peut arriver, ça 😉
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Tu files bien les pétoches en tous cas, même si tu n’as pas aimé la fin. La psychologie, ça peut détruire comme les coups.
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Ca, c’est sûr !😉
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