(#1056) Olivier Merle – Le croquemort

Court résumé: On ne devrait jamais, à l’improviste, rendre visite à un ami d’enfance perdu de vue depuis de nombreuses années. C’est pourtant l’erreur commise par David qui a décidé de renouer avec Hector, son vieux copain. Hector absent, il tombe sous le charme de la compagne de ce dernier, Libertad. La jeune femme lui annonce que sa venue est inespérée pour tirer Hector d’un mauvais pas…

Mon avis:

Je remercie les éditions XO pour cette lecture!

Je ne l’avais encore jamais lu mais il me semblait qu’Olivier Merle écrivait d’ordinaire des polars plutôt sombres. Cette année, il s’est donc autorisé un pas de côté avec ce nouveau roman différent.

Dès les premières lignes, l’ambiance est posée. Avec ce texte à la première personne, on comprend vite qu’on va être confronté à un récit plutôt décalé. Le narrateur s’adresse à nous pour nous narrer un moment de sa vie, qu’il présente comme incroyable, dans le sens premier du terme.

L’auteur maîtrise parfaitement la mécanique de son scénario et nous attire dans cette spirale infernale. Toute l’intrigue repose sur des quiproquos, la maladresse et les mauvaises décisions des protagonistes. On passe d’une scène loufoque à une autre, sans respiration. Pris dans l’engrenage des péripéties, plus rien ne semble sous contrôle et la lecture devient très amusante.

« Le croquemort » est une lecture divertissement qui nous rappelle aux bons souvenirs des meilleurs films de Guy Ritchie. Quand une équipe de bras cassés se retrouve au milieu d’un projet plus grand qu’eux, le résultat peut s’avérer explosif. Les scènes loufoques se succèdent, les dialogues pimentés claquent et le lecteur prend du bon temps dans cette pagaille sanglante.

J’ai pris un plaisir malsain aux mésaventures de ce personnage, antihéros magnifique. Malgré sa bonne volonté, il attire les tuiles et les collectionne. Je me suis réjoui de le voir toucher le fond plusieurs fois et de continuer à creuser. C’est le genre de livre où le malheur des uns fait notre bonheur !

J’ai conscience d’être entré par une porte dérobée dans l’univers d’Olivier Merle. Par la suite, je prendrai bien sûr le temps de découvrir sa face plus dramatique. Mais avec cette comédie décapante, il m’a permis de m’évader, de me marrer et ça, c’est un très bon point !