(#1064) Donato Carrisi – La maison des silences

Court résumé: Célèbre hypnotiseur d’enfants, Pietro Gerber reçoit dans son cabinet un couple inquiet pour son fils. Toutes les nuits, Matis hurle à la mort, affirmant qu’une dame silencieuse et vêtue de noir est la cause de tous ses maux. En enquêtant, Gerber découvre que le garçon est la clé d’un crime irrésolu. Le sort d’une mère de famille inconnue est en jeu…

Mon avis:

Je remercie les éditions Calmann-Levy pour cette lecture!

J’ai toujours eu un petit faible pour Donato Carrisi, depuis sa série du Chuchoteur. Celle-ci commençant à s’essouffler, je suis ravi que l’auteur italien ait réussi à se renouveler avec Pietro Gerber.

Avec ce quatrième volume, j’ai même l’impression que la qualité est en progression. On y retrouve tout ce qui fait l’originalité de ces aventures. Le personnage principal étant un psychiatre utilisant l’hypnose pour traiter ses patients, l’intrigue reste floue. Comme il s’intéresse principalement aux enfants, les informations qu’il récolte, perdent aussi en fiabilité. Le lecteur est trimballé entre réalité et rêve, au point que l’on frôle parfois le surnaturel. Il avance dans le brouillard et ne sait jamais à quel fait se fier.

Au fil des épisodes, l’auteur creuse un peu plus le caractère et le passé de son héros. En plus de l’énigme principale, il nous permet aussi d’étoffer sa personnalité. Même si cette histoire peut se lire seule, les aficionados prendront un véritable plaisir à voir évoluer l’endormeur d’enfants.

Je vous confirme que cet opus est une belle réussite. Le talent de l’écrivain transalpin s’exprime à son maximum. Il m’a plongé dans les méandres d’un esprit où j’ai pris un grand plaisir à me laisser manipuler. Bercé tout au long de l’aventure par cet univers insaisissable, je n’ai pas vu venir la résolution de tous les mystères. Il m’a réservé de belles surprises en cascade pour un final de haute voltige, comme il sait si bien le faire.

Le thriller psychologique est un art que maîtrise à la perfection Donato Carrisi. Il aime autant jouer avec ses personnages qu’avec les lecteurs. Et comme il possède un cerveau machiavélique et bourré d’imagination, il nous régale quasiment à chaque fois. Après cette énième pépite, mon admiration reste intacte et je serai, à coup sûr, présent pour la suite !

Calmann-Levy Noir, 297 pages

Traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza

Paru le 1 octobre 2025, 21.90€