Court résumé: Dans le calme apparent de Malameria, un petit village andalou où Alano Garcia, célèbre avocat pénaliste, a choisi de se retirer, les jours s’écoulent sous le signe de la sérénité. Pourtant, ce havre de quiétude se voit bientôt troublé. Cela a-t-il un lien avec son dernier et retentissant procès, celui de Vincent Sauriol ?

Mon avis:

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture!

En arrivant dans le monde du noir, Max Monnehay a tout de suite marqué les esprits avec sa trilogie « Victor Caranne ». Après cette série de thrillers purs, elle se renouvelle en faisant un écart vers le polar juridique.

En effet, les trois quarts de ce nouveau roman se passent dans un tribunal. A la première personne, on découvre les pensées d’un avocat qui doit défendre un suspect que tout accuse. Persuadé de son innocence, il met tout en œuvre pour essayer de le sauver des griffes d’une justice impitoyable. L’autrice arrive parfaitement à vulgariser les procédures judiciaires en nous guidant dans ce jeu de dupes où les manipulations sont légion. Cette partie nous interroge sur notre rapport à la justice et sur les moyens mis en œuvre pour qu’elle soit équitable.

Dans l’autre récit en alternance, qui se passe quelques années après, le thriller prend les rênes. Dans une course poursuite haletante, le rythme s’emballe et la romancière en profite pour aborder le thème de la maltraitance animale. En décrivant le tragique destin des galgos, les chiens de chasses espagnols, elle nous interpelle sur des pratiques ancestrales qui n’ont plus lieu d’être à notre époque. On est donc chahuté entre suspense et dégoût tout au long de l’histoire.

J’aime beaucoup les romans de procès. Bien construits, ils sont souvent passionnants. « Chiens fous » réussit le pari de mêler polar juridique et thriller glaçant afin de nous offrir un délice de littérature noire. Avec des personnages particulièrement approfondis, qui dissimulent différentes facettes, Max Monnehay nous montre l’importance des choix que ce soit dans nos vies ou dans notre société. Elle nous met aussi face à notre bestialité, qui n’a parfois rien à envier aux animaux. Un livre d’une grande puissance émotionnelle dont on ne sort pas indemne !

Harper Collins Noir, 330 pages

Paru le 8 octobre 2025, 20.50€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Merci pour le partage de la chronique 🙏 😘

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