Simple délire…
Court résumé: Colin aime le jazz, les plats de son cuisinier, la patinoire, le pianococktail qu’il a inventé et son ami Chick qui collectionne les livres de Jean Sol Partre. Puis il rencontre Chloé qu’il va aimer follement et qu’il va tenter de guérir avec des fleurs.
Mon avis: Ce roman cultive un paradoxe. Il est composé d’une grande part de fantastique à tendance adolescente pour pouvoir passer des messages réservés plutôt à des adultes. Il peut d’ailleurs être facilement découpé en deux parties qui représentent chacune un univers distinct.
Dans la première partie le burlesque est parfois déstabilisant car il n’apporte rien à l’histoire et semble complètement gratuit. J’ai d’ailleurs dû à plusieurs reprises relire certaines phrases, tant mon cerveau ne voulait pas accepter en l’état, ce qui se passait sous mes yeux. Trop de folie tue la folie! Les personnages sont insipides, l’histoire est déjantée et les scènes sont plus surréalistes les unes que les autres, et il faut alors s’accrocher pour ne pas décrocher.
Dans la seconde partie, la poésie irrationnelle de l’auteur joue un rôle beaucoup plus dominant et vient magnifier l’histoire d’amour et le drame qui se déroulent jusqu’aux dernières lignes de ce conte tragique. La représentation de l’amour, de la maladie et de l’espoir est alors parfaitement exploitée et l’extravagance apporte sa touche de magie.
Boris Vian, qui fait partie des auteurs à grande réputation, ne m’a convaincu qu’à la toute fin du livre, et cette histoire totalement absurde, écrite dans un style plutôt simpliste, ne m’a que moyennement emballé. Mon expérience Boris Vian a de grands risques de s’arrêter là…
Le livre de poche 244 pages
12/20