Portrait de femme
Court résumé: Maria Cristina Väätonen quitte sa ville d’enfance à l’âge de seize ans, et laisse derrière elle une mère folle, une sœur jalouse et un père inexistant. Elle va alors quitter aussi le grand Nord pour Santa Monica, et débuter sa nouvelle vie d’écrivain et de femme libre, jusqu’à…
Mon avis: Véronique Ovaldé signe un joli portrait de femme, ayant fui ses origines pour vivre sa propre existence. Construisant son parcours en totale opposition avec les règles strictes et puritaines imposées par sa mère, elle va se créer une vie autonome et maîtrisée avec son métier, ses amis, ses amours. Jusqu’au jour où son passé refait surface et se rappelle alors à elle, toute la route déjà parcourue de sa jeunesse à aujourd’hui, des marais du Grand Nord aux terrasses de Santa Monica. On suit alors la naissance et le développement d’une nouvelle femme, qui grâce à son caractère a su se débarrasser de son moule d’origine pour se réinventer aux contacts des autres. Mais dans le nouveau monde d’apparence plus libre qu’elle découvre, sa naïveté va la confronter aux pièges de la nature humaine qu’elle va apprendre à reconnaître pour pouvoir vivre dans cette toile d’individualistes.
Sur la forme, Véronique Ovaldé possède un véritable talent de raconteuse d’histoires et j’ai beaucoup apprécié son écriture qui m’a transporté jusqu’au bout. Le petit bémol intervient sur le fond, tant les thèmes abordés me sont souvent étrangers et sont plutôt destinés à séduire la sensibilité féminine. En résumé, j’ai passé un très bon moment ce roman entre les mains, mais il m’aurait sans doute plus touché si j’avais été une femme.
Editions de l’Olivier 284 pages
15/20