Drôle!
Court résumé: Halvard Sanz est un perdant. Toutes les catastrophes lui tombent dessus et sa vie se résume à une somme de désillusions.
Mon avis:
J’ai découvert et apprécié Philippe Jaenada dans ses biographies relatives à des personnages oubliés de l’Histoire. La vie de ces gens m’avait intéressé mais je m’étais surtout régalé avec les petites digressions qu’incluait l’auteur dans le récit. J’ai souri et même ri avec ces courts moments de vie personnelle. Alors lorsque l’auteur m’a confirmé, lors d’une rencontre, que ses romans précédents avaient une grande part d’autobiographie et qu’ils étaient dans la même veine, j’ai sauté sur le premier d’entre eux. Et me voilà donc lancé dans « Le chameau sauvage ».
Sans attendre, je me retrouve donc à suivre les pas de Halvard Sanz, un loser de grand calibre. Car dès la première scène, on comprend que ce personnage va nous entraîner dans les tréfonds de la défaite. Il rate tout ce qu’il entreprend et enchaîne les mauvais choix. Il a surtout l’art de rencontrer les personnes les plus loufoques et les plus extravagantes qui soient. Toutes ces tribulations vont donner lieu à des scènes particulièrement cocasses où ses différents rendez-vous vont devenir le prétexte à de grands moments de délire. Je me suis bidonné avec cet énergumène qui est tout à la fois pathétique et attachant.
Mais derrière cette bouffonnerie revendiquée, Philippe Jaenada nous offre une réflexion sur sa vie, sur ses amis, sur ses amours et sur le deuil. Le dernier tiers du roman est d’ailleurs beaucoup plus mélancolique. Il ternit un brin la gaieté générale de l’aventure, mais l’ensemble reste désopilant.
Pour conclure, Philippe Jaenada m’a enthousiasmé avec ce texte d’un très bon niveau littéraire, drôle, dans lequel il exploite avec talent sa verve jubilatoire. Si vous cherchez une lecture qui vous change les idées et vous fait oublier vos soucis, je vous conseille ce livre vraiment distrayant. Vous allez passer un bon moment de rigolade, où vos problèmes quotidiens paraîtront moins importants.
Je suis donc officiellement un nouveau fan de cet auteur et reviendrai à ses autres romans quand j’aurais besoin de me distraire.
J’ai lu, 382 pages