(#847) Olivier Bal – Roches de sang

Court résumé: Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés…

Mon avis:

Je remercie les éditions XO pour cette lecture!

Après une trilogie très réussie autour du journaliste Paul Green, Olivier Bal nous revient avec une aventure indépendante. Comme à son habitude, il ne se repose pas sur ses lauriers et n’hésite pas à se renouveler. Chaque nouveau livre est l’occasion pour lui de nous surprendre avec un fond et une forme différents. Cette fois-ci, il nous fait voyager dans toute l’Europe pour une enquête à hauts risques.

Le roman est découpé en deux parties séparées de 25 ans. Les chapitres alternent entre le passé et le présent pour reformer le puzzle de l’intrigue. L’auteur nous partage tout d’abord les déboires des frères Biasini, empêtrés dans leurs combines frauduleuses avec les organisations de gangsters. Et ensuite, on assiste aux résultats de ces agissements et à la vague vengeresse qui en découle, plusieurs années plus tard.

L’écrivain a un véritable savoir-faire pour le roman noir. Son intrigue bien ficelée, pleine de rebondissements, est surtout le prétexte à l’exploration d’un thème qui lui tient à cœur. Grâce à de magnifiques descriptions des paysages de l’île, on sent toute la passion qu’il voue à la région de la Corse. Ses reliefs, ses habitants, ses coutumes ont un rôle primordial dans les évènements. L’histoire est imprégnée de l’ambiance des lieux.

J’ai vraiment trouvé mon bonheur dans ce mélange de polar et de mafia, de violence et de sensibilité. Les protagonistes ont tous des failles, ce qui les rend terriblement humains. Ils ne sont pas parfaits, le lecteur peut s’identifier à eux et ressentir leurs émotions à leurs côtés.

Un scénario maîtrisé de bout en bout, des personnages approfondis et torturés, des décors dépaysants, un suspense de tous les instants, Olivier Bal a joué sa partition à merveille. Il nous offre une aventure aussi angoissante qu’émouvante sur les chemins sinueux de l’Ile de Beauté.