Destin écrit…
Court résumé: Durant le printemps arabe, Lakhdar, jeune marocain de Tanger, se voit jeté à la porte de chez ses parents, après avoir « fauté » avec sa cousine. Le voilà à la rue. Et c’est là que commence l’histoire de ce jeune homme, motivé par l’amour, la lecture et ses projets d’exil.
Mon avis: Mathias Enard est un excellent conteur. Il m’a fait découvrir une partie du monde que je ne connaissais qu’à travers les médias. Cette histoire lui permet de nous montrer la face inconnue de ces pays et surtout de leurs habitants.
Par les yeux d’un enfant du Maroc, il nous raconte le destin de ces jeunes qui n’ont que deux choix dans leurs existences: rester dans leur pays en respectant les règles et surtout les croyances extrêmes ou fuir. Par la force des choses, Lakhdar va prendre la seconde possibilité et décider de partir vers d’autres cieux pour vivre sa liberté. Livré à lui même, il va passer par différentes étapes, prendre des décisions avec le peu de recul de son âge et continuer à avancer dans l’espoir d’un jour meilleur.
Avec en toile de fond le printemps arabe, l’auteur nous entraîne sur les pas de cet enfant pourtant débrouillard, qui s’enfonce irrémédiablement dans la vie sans avenir, qui lui ai destinée.
Grâce à une écriture plaisante, Mathias Enard nous propose un conte sur le mirage de l’exil, bardé de vrais messages, rendant compte de la société actuelle et de l’impact sur la réalité des innocents. Seule la fin, pour moi décevante, altère légèrement la saveur qu’a laissée ce roman dans mon esprit.
Actes Sud 252 pages
17/20