Court résumé: Lyle et sa femme Peg vivent une vie tranquille et heureuse. Leur joie est décuplée avec l’arrivée de leur petit-fils Isaac et de sa mère Shiloh, qui vont s’installer chez eux. Seulement voilà, Shiloh a rejoint les rangs d’une communauté religieuse…

Mon avis:

Je remercie les éditions Stock pour cette lecture!

Je suis Nickolas Butler depuis son premier roman édité, dans lequel son talent faisait déjà merveille. Cette fois-ci, il s’est inspiré de faits réels pour entrer dans le quotidien d’une famille américaine confrontée aux ravages d’une secte.

L’histoire est centrée sur le personnage du grand-père. Confronté à la maladie et à la mort qui touchent ses proches, celui-ci se retrouve démuni. En effet, il est partagé entre son athéisme notoire et son envie de croire au miracle. Le roman interroge donc sur le pouvoir du mental dans les moments tragiques.

Sa femme et lui, qui sont des pacifistes et qui ont toujours essayé d’éviter les conflits, se retrouvent dans une situation où ils doivent se battre. Mais comme il est question de famille et d’extrémisme religieux, le combat s’avère des plus ardus. On sent que la communication avec leur fille se brouille petit à petit et qu’elle échappe à tout contrôle. Avec eux, le lecteur assiste à l’impuissance d’agir devant une extrême urgence. On ressent une véritable frustration devant l’impasse de la situation et l’injustice de l’existence.

De nouveau, Nickolas Butler démontre sa faculté à parler des hommes ordinaires. Il est bienveillant avec ses acteurs qui dégagent une grande humanité, mais il sait aussi parfaitement décrire les complexités de l’âme humaine. Son style toujours magnifique participe à l’authenticité de l’histoire et on est happé par le destin des protagonistes. Tour à tour, ce roman m’a attendri, révolté, ému. Aux côtés de Lyle, je suis passé par toutes les émotions.

Plus qu’une dénonciation des dérives religieuses, « Le petit-fils » est aussi une magnifique ode à l’amour et à l’amitié, qui transcendent les êtres dans les moments difficiles. C’est beau, touchant… humain ! Je ne peux que vous recommandé cet auteur à la plume poétique, qui prouve livre après livre, qu’il est un grand écrivain !

Stock, La cosmopolite, 342 pages

Traduit par Mireille Vignol

22€

Une réponse "

  1. Les avis sont unanimes sur ce roman….. Noté depuis longtemps et cette chronique le confirme 🙂

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  2. Ton avis m’était important. Je n’ai naturellement pas lu ta chronique mais ton coup de coeur me suffit. J’attendrai des jours meilleurs pour le lire, le chroniquer et lire enfin ta chronique.

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  3. jostein59 dit :

    Un auteur que je suis depuis le départ. Un peu moins convaincue par son recueil de nouvelles, ce roman me tentait bien. Ton coup de coeur confirme mon intention

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  4. C’est aussi un auteur que je suis depuis son premier roman, et comme toi je suis totalement conquise par sa plume et son univers !!

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  5. Ton enthousiasme Anthony pour l’œuvre de Nickolas Butler est communicatif dans cette belle chronique. Du coup, j’ai rajouté ce livre à ma PAL Babelio et compte bien le lire très prochainement. merci ! 😉

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  6. Eve-Yeshé dit :

    j’ai découvert l’auteur avec ce roman et presque coup de cœur donc j’ai hâte de lire les autres 🙂

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  7. lebouquinivre dit :

    Oh très jolie chronique pour un livre qui semble avoir tous les ingrédients pour me plaire! Merci Anthony! Bises

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  8. […] (#541) Nickolas Butler – Le petit-fils | LES LIVRES DE K79 […]

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  9. alexmotamots dit :

    Je l’ai réservé à ma BM; Depuis, j’attends…

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