Court résumé: Afin de faire payer l’assassin violeur de sa petite fille, Bruno décide de kidnappé celui-ci et de lui faire passer 7 jours de souffrances atroces. La police va tout faire pour stopper cette tragédie…

Mon avis:

Patrick Sénécal est l’auteur chouchou de Valérie et Elisa du blog Sangpages, qui me l’ont fortement conseillé. Grâce à la période de confinement, j’ai un peu plus de temps pour lire et pour me mettre à jour. Toutes les planètes étaient donc alignées pour que « Les 7 jours du Talion » arrive entre mes mains.

Le livre porte très bien son nom, parce qu’on entre dans les mécanismes d’une vengeance œil pour œil. Alors attention, comme le crime a été violent, la réponse l’est également. Il faut donc que je précise tout de suite que cette histoire n’est pas conseillée aux lecteurs/rices sensibles. Si vous ne supportez pas la torture physique, n’ouvrez pas ce livre ! Parce qu’en terme de torture, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère. Durant la semaine que dure cette aventure, il abreuve le lecteur de sévices corporels, qui sont tous plus ignobles les uns que les autres. Ça frappe fort et il faut avoir le cœur bien accroché.

En parallèle de cette boucherie, le roman pose surtout la question de la justice pour les actes effroyables. Les punitions sont-elles proportionnelles ? Comment réagirions-nous si on était personnellement concernés ? Elle met aussi en lumière la frontière fragile qui existe entre le désir de punir un monstre et le fait d’en devenir soi-même un.

Mon premier Patrick Sénécal n’a pas été de tout repos. Mon estomac a été remué par certaines scènes vraiment traumatisantes, après lesquelles j’ai dû reprendre ma respiration. Pourtant l’écriture fluide et efficace de l’auteur m’a plongé dans l’urgence de connaître la suite. Les pages ont défilé sous mes yeux et j’ai dévoré le livre en peu de temps, de manière malsaine. Cette histoire de vengeance primaire est bien sûr brutale, mais fait aussi réfléchir sur nos instincts les plus bas. Je continuerai donc mon exploration de l’œuvre de Patrick Sénécal, pour voir ce qu’il me réserve la prochaine fois.

Fleuve Noir, 358 pages

15 novembre 2018

Une réponse "

  1. francksbooks dit :

    Un film québécois a été tiré du roman, plutôt réussi.

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  2. lebouquinivre dit :

    Merci pour ton partage! Une lecture à la fois éprouvante et délicieuse! J’aime bien ces paradoxes!

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  3. Bonjour Killing79,
    Je note mais pour plus tard car j’ai besoin de légèreté actuellement 😉
    Bonne semaine à vous ! 🙂

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  4. alexmotamots dit :

    Une boucherie ? Non merci, sans façon…

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