Pavé romanesque
Angleterre 12ème siècle, tout le monde vit au rythme de la construction de la cathédrale du prieur de Kingsbridge.
Ken Follett nous entraîne au Moyen Age où le monde était dépendant des conflits qui découlaient des ambitions personnelles. Ces ambitions qui pouvaient tout aussi bien être des désirs de puissance et de richesse que simplement un besoin de travail ou de nourriture. Mais pour arriver à leurs fins, les protagonistes mettaient tout en œuvre engendrant à coup sûr des dommages collatéraux. L’égoïsme de chaque individu créant une succession d’événements qui se soldaient souvent par des drames.
Fort d’une reconstitution très réaliste, l’auteur nous fait découvrir un univers dans lequel se croise une pléiade de personnages qui représentent chacun une classe sociale de l’époque. Alternant les points de vue, on suit des membres du clergé, des seigneurs puissants, des chevaliers sanguinaires, des pauvres travailleurs, une princesse déchue ou un roi en dilettante… Ken Follett aborde ainsi tous les thèmes liés à cette période de l’Histoire entre pouvoir religieux, décisions politiques et influence du peuple. Les relations plutôt tendues entre les différents clans et la multitude de péripéties m’ont permis de rester absorbé par l’histoire jusqu’au bout. Les personnages sont constamment confrontés à l’injustice humaine et je me suis même pris d’affection pour certains personnages très attachants.
Peut-être un peu trop manichéen sur l’ensemble et répétitif sur la fin, « Les piliers de la terre » n’en reste pas moins une œuvre considérable tant dans le travail qu’elle a dû demander que dans la réalité historique à laquelle elle nous fait participer. J’ai passé un long et grand moment ce pavé entre les mains et garderais un bon souvenir de cette fresque romanesque imbibée d’Histoire. Je conseille donc à tout le monde de se lancer dans ce Ken Follett, d’une grande puissance littéraire.
Le livre de poche 1050 pages
17/20
Tout pareil, j’en garde un très bon souvenir.
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