Sévices gratuits
Court résumé: Raphaël vient de réaliser avec son équipe un braquage qui a mal tourné. Ils fuient les forces de l’ordre et se réfugient par hasard chez Sandra, une vétérinaire. Le déferlement de folie peut commencer.
Mon avis:
Depuis mon premier Karine Giebel, j’adore l’univers de cette auteure. A chaque fois, elle fait mouche et arrive à me bluffer. Elle pousse toujours le lecteur dans ses derniers retranchements et ne met jamais de gants afin de préserver ses personnages. Je pourrais la définir comme une jusqu’au-boutiste du roman noir et c’est ce que j’apprécie dans sa littérature.
Dans ce nouvel opus, l’atmosphère oppressante, spécialité Giebel, est encore présente. On est très rapidement dans le feu de l’action. Le déroulement des événements ne pâtit d’aucun ralentissement et on est entraîné pied au plancher dans ce huis clos qui se resserre inexorablement. Les protagonistes sont comme d’habitude tous aussi imprévisibles les uns que les autres. La folie semble s’immiscer dans les moindres recoins et des surprises redonnent régulièrement du rythme au texte.
Tout était ainsi réuni pour faire de ce livre un nouveau joyau. Cependant Karine Giebel a peut-être poussé ce coup-ci le vice un peu trop loin. En effet, lorsque l’on connaît les faits d’arme de la dame, on sait qu’elle n’hésite jamais à utiliser la violence exacerbée pour happer le lecteur. Je ne suis pas contre un peu de sang et de maltraitance pour créer la tension, j’aime beaucoup ça en général. Assister à 100 pages de torture au centre du roman, c’est un plaisir coupable, mais 250 pages, ça devient lassant et particulièrement écœurant. Les supplices se répètent et dépassent de plus en plus de limites, jusqu’à l’indigestion. Cette longue partie m’a donc paru interminable et de ce fait inefficace. Heureusement que l’histoire reprend à un moment le dessus sur ce déferlement de sévices gratuits pour pouvoir clôturer l’aventure comme il se doit.
Une nouvelle fois sans aucun filtre, Karine Giebel a bien failli me laisser sur le bord de la route. Son écriture simple et efficace mise au service d’un scénario toujours bien huilé, m’a permis tout de même d’apprécier cette histoire addictive, sans pour autant la classer dans mes préférées. J’ai été pris par le suspense du début à la fin. J’espère juste qu’elle ne transformera pas ses qualités d’extrémisme en surenchères inutiles dans ses prochaines œuvres.
Pocket 638 pages
Je suis totalement d’accord avec toi sur les surenchères de ce roman. C’était beaucoup trop, beaucoup trop de violence sans sens, juste … Pour montrer l’horreur. J’ai vraiment détesté. Surement le pire que j’ai jamais lu, au sens qu’il m’a empêché de dormir tant il était affreux.
L’auteure écrit extrêmement bien, j’espère qu’elle n’utilisera plus ce talent pour décrire ce genre de scène, car c’est vraiment trop. Est ce que ce que je dis à un sens ? x)
J’aimeAimé par 1 personne
C’est bon, j’ai compris!😜
J’aimeJ’aime
Ma première rencontre avec Karine GIEBEL… un souvenir que je n’oublierai pas et qui m’a ouvert l’horizon sur son monde et ses livres assez exceptionnels et uniques en leur genre.
Seul son dernier roman m’a un peu déçue (Satan était un ange)… J’attends le prochain avec impatience.
J’aimeJ’aime
J’adore aussi cette auteure, je vais d’ailleurs lui faire dédicacer un livre pour la quatrième fois!
J’aimeAimé par 1 personne