Tout est brisé, presque tout!
Court résumé: Le quotidien d’Erica est rythmé par les caprices de son père tyrannique et impotent. En plus, elle n’a pas de nouvelles de son fils Jimmy…
Mon avis:
Merci aux éditions Gallmeister pour cette lecture!
William Boyle nous propose avec ce livre d’entrer dans le quotidien de personnes ordinaires. Ce sont pour la plupart des laissés pour compte que l’on va suivre pendant 200 pages. On va rencontrer Elisa, la femme seule, qui après la mort de son mari, doit s’occuper de son père grabataire et Jimmy, son fils, qui revient au bercail après s’être égaré.
Autant vous dire que tout ceci n’est pas joyeux. Ces destins transpirent le désespoir et l’ambiance est plutôt sombre. Mais pour créer son atmosphère, l’auteur ne rajoute pas de péripéties ou de drames supplémentaires. Il ne joue pas la carte de la surenchère et se concentre sur la simple vérité. Il place le lecteur au plus près de la vie de ses protagonistes. Pour ce faire, on assiste à des moments de leur vie et pas forcément les plus glorieux. Les travers des personnages sont mis en exergue lors d’échanges très réalistes. Le manque de communication et le relationnel compliqué de cette famille créent des situations assez gênantes dans lesquelles les acteurs ne semblent jamais trouver leur place. La tension est telle que l’on se sent, nous aussi, mal à l’aise.
La relation mère/fils est à la base de cette histoire mais plusieurs thèmes sont aussi traités. Avec Jimmy, l’auteur s’attache à montrer les ravages de l’alcool et de l’homophobie sur l’existence d’un jeune homme et avec Elisa, il développe l’amour inconditionnel d’une mère et l’espoir d’un jour meilleur.
Grâce à ce texte très ancré dans la réalité, William Boyle nous livre une tranche de vie d’individus sans défense, qui se recroquevillent sous les coups du destin. Ces esprits tourmentés combattent quotidiennement pour refaire surface. Leurs retrouvailles forcées donnent lieu à des scènes oppressantes mais qui débordent d’humanité. On comprend alors que tout devient plus complexe quand « tout est brisé » !
Gallmeister, 208 pages
22.50€
Ta chronique me rappelle que je n’ai jamais lu cet auteur, et j’ai pourtant un livre de lui dans ma PAL… (La vie aux aguets, je ne sais pas si tu connais) On me l’a recommandé chaudement, ton article en rajoute une couche !
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Attention c’est William Boyd et non William Boyle! Le Boyd est un grand écrivain reconnu et le Boyle est un nouvel auteur qui vient juste d’écrire son 2eme roman!😜
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Oulala, autant pour moi, tu as raison ! Merci d’avoir pointé l’erreur !
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Il faut vraiment que je me le dégotte, celui-ci…
Super chronique comme je les aime ! 😀
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Merci!
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Bon retour de ce roman. Je note. Passe une belle journée!
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je me laisserais bien tenter…
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Si tu aimes les romans d’ambiance!
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Je suis étonnée que l’auteur soit publié par cette maison d’édition. Mais je note tout de même.
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Le nouveau directeur de Gallmeister l’a apporté dans ses bagages!
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J’aime beaucoup cet auteur!
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Je ne connaissais pas mais j’ai bien aimé !
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En tout cas, une belle chronique encore une fois.
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Merci du compliment! Ça me motive pour continuer!
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Il le faut continuer, car ces chroniques sont très agréables à lire. Et convaincantes.
Une belle passion que la lecture. A transmettre. Absolument.
Merci infiniment pour ces partages.
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Intéressant. Dans le genre ça me fait un peu penser aux nouvelles d’Alice Munro…
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Peut-être! Je n’ai jamais lu de Munro!
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